Projet européen OMELETTE – Suivi des biomarqueurs sanguins pour comprendre la longévité des poules pondeuses

Résumé  

Le projet européen OMELETTE entre dans une phase expérimentale clé pour étudier l’impact d’une alimentation enrichie en calcium et d’un épisode de confinement sur la santé des poules pondeuses. 4 000 poules sont réparties en quatre groupes, combinant ces variables, avec un suivi zootechnique et des prélèvements sanguins à quatre moments clés (17, 55, 57 et 90 semaines). Trois biomarqueurs (calcitonine, GPX, ratio CD4/CD8) permettent d’analyser les effets sur le métabolisme, l’immunité et le stress oxydatif. Ces données visent à identifier les facteurs favorisant la longévité et la résilience, pour une aviculture plus durable. Une méthodologie rigoureuse au service de la filière. 

Sommaire 

1. Introduction, le contexte 
2.  Dispositif expérimental : Quatre groupes pour une analyse comparative 
3. Suivi zootechnique et calendrier des prélèvements sanguins 
4. Biomarqueurs clés : Indicateurs de santé et de longévité 
5. Objectifs : Vers une meilleure compréhension de la longévité et de la résilience 

Introduction : le contexte 

Dans un contexte où la durabilité et le bien-être animal deviennent des priorités pour la filière avicole, le projet européen OMELETTE franchit une étape clé : la mise en place d’un protocole expérimental rigoureux pour étudier l’impact d’une alimentation enrichie en calcium et d’un épisode de confinement sur la santé et la longévité des poules pondeuses. 

Pourquoi cette étude ? L’enrichissement en calcium est connu pour renforcer la solidité osseuse et la qualité des coquilles, mais son interaction avec des facteurs environnementaux comme le confinement reste peu documentée. Comment ces deux variables influencent-elles le métabolisme, l’immunité et la résilience des poules ? C’est ce que vise à éclairer cette phase expérimentale. 

Un protocole innovant Pour répondre à ces questions, 4 000 poules pondeuses ont été réparties en quatre groupes expérimentaux distincts, combinant alimentation enrichie ou non et confinement. Un suivi zootechnique complet et des prélèvements sanguins à quatre moments clés permettront d’analyser trois biomarqueurs : la calcitonine, la GPX et le ratio CD4/CD8. 

Dans cet article, nous détaillons la méthodologie de cette étude, les biomarqueurs suivis et les objectifs scientifiques du projet OMELETTE. 

Dispositif expérimental : Quatre groupes pour une analyse comparative 

Pour analyser ces effets de manière objective et comparative, les animaux sont répartis en quatre groupes expérimentaux de 1 000 individus chacun : 

• 🟡 Groupe 1 : Alimentation enrichie en calcium, sans confinement 

• ⚪ Groupe 2 : Alimentation non enrichie, sans confinement 

• 🔵 Groupe 3 : Alimentation enrichie en calcium, avec confinement 

• ⚫ Groupe 4 : Alimentation non enrichie, avec confinement 

Cette organisation permet d’isoler et comparer : 

• L’effet exclusif de la nutrition (enrichissement en calcium). 

• L’effet exclusif de l’environnement (confinement). 

• Leur interaction potentielle. 

Suivi zootechnique et calendrier des prélèvements sanguins 

Un suivi zootechnique complet est réalisé tout au long de l’étude. Pour analyser les dynamiques biologiques, des prélèvements sanguins sont effectués à quatre moments clés sur 40 animaux par groupe : 

• 17 semaines : Début de la période d’élevage et entrée en ponte – point de référence avant toute intervention. 

• 55 semaines : Avant l’épisode de confinement – caractérisation de l’état physiologique en conditions stables. 

• 57 semaines : Juste après le confinement – évaluation de l’effet immédiat sur les marqueurs métaboliques, immunitaires et oxydatifs. 

• 90 semaines : Fin de la période d’élevage – compréhension des mécanismes liés à la santé et à la productivité à un âge avancé. 

Biomarqueurs clés : Indicateurs de santé et de longévité 

Les prélèvements sanguins permettent de suivre trois biomarqueurs majeurs : 

• Calcitonine : Hormone centrale du métabolisme du calcium. Son suivi évalue la qualité du remodelage osseux et la capacité des poules à maintenir une solidité squelettique optimale tout au long de la ponte – un facteur clé pour leur longévité. 

• GPX (Glutathion Peroxydase) : Enzyme antioxydante majeure. Un niveau d’activité élevé reflète la capacité de l’organisme à résister au stress oxydatif, un facteur associé au vieillissement, à la performance et au bien-être général. 

• Ratio CD4/CD8 : Indicateur de l’équilibre immunitaire. Il renseigne sur la proportion entre cellules T auxiliaires (CD4) et cytotoxiques (CD8), révélant l’état de vigilance immunitaire et la capacité à répondre aux perturbations environnementales. 

Objectifs : Vers une meilleure compréhension de la longévité et de la résilience

Les données recueillies contribueront à : 

• Identifier les facteurs favorisant une longévité durable chez les poules pondeuses. 

• Évaluer l’impact du calcium et du confinement sur leur santé, bien-être et résilience. 

• Proposer des recommandations pour optimiser les pratiques d’élevage en Europe, en conciliant performance économique et durabilité. 

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